Quinze

Quinze novembre.

Quinze points d’avance sur le professeur. 

Quinze kilos de plus pour le gitan.

Quinze mm de front en plus pour le grec

Quinze litres de sueur pour MM.

….

Hasard ou réalité scientifique ?

Reste qu’en ce 15 novembre de cette bonne année 2008, le banquier à creusé un petit écart. Bien sur que n’est joué, car Claude et le professeur ont lancé le sprint, (27 et 29 points sur l’étape). C’est un peu tôt pour le coureur de fond que je suis. S’ils continuent sur ce rythme, je me vois mal changer de régime et mettre une dent de plus pour aller les chercher.

C’est comme si Virenque et Pantani étaient devant vous et faisaient exploser la course, vous avez une avance confortable pour les gérer, mais attention à la fringale.

Surtout qu’un vino peut venir se mêler à la lutte et qu’Ulrich n’est pas complètement hors de combat.

Le vilain ce n’est pas pareil, vous le coller, lui sucer la roue, vous savez qu’il va partir en tète à queue, qu’il va faire la boulette.

Reste que mon étape est satisfaisante, 22 c’est pas mal. Pile poil dans ma moyenne de points : 10,5.

Si j’analyse le fond, j’ai vécu 2 étapes très différentes.

First one :

Une table dangereuse, très large, facile pour banquier en mode serrure, pas de trop pour le poker panaché.

Du grandced pour son retour à la compétition

Du dindou

Du Vince

Du pich

Du didier julien

Du clovis

Du nanard

….. Et liba.

Les fous commencent à se monter la tête en plus, ca va pas être facile de voir du flop. J’attends la position, je pousse les jetons, je ne trouve pas grand-chose avec mes mains de merde. C’est assez loose finalement préflop, ca permet de jouer un peu les boards et de rester vers le tapis de départ.

Une forte relance à la tournour avec 1/k fera fuir 4 limper, pas le grandced, Pas de 10, ni de 3 sur le board, je peux placer mon continuation bet avec succès.

Je vais ensuite prendre pas loin de 3000 et mettre à mal le libanais avec d/9 pique en position. Je vais trouver un tirage sur le flop qui rentre (enfin !!!) à la turn, mon value bet en relançant à la river ne trouvera pas de payeur. Dommage, le libanais ne me croit toujours pas pour la quinte…

Pas loin de 8000, les têtes commencent à tomber, la tete du vilain roule encore sur la place de la bastille. Scènes de joie, embrassades, confettis, …

Jamais vu ca depuis la libération de Paris (ou la coupe 98  pour les footix geek beaufs).

Dans l’euphorie générale, le grec ne bande pas pendant 10 mn au moins, les mains de flo sont sèches, je bégaye plus…. Incroyable.

Le Peuple est content, heureux, la crise est derrière, pich en perd même la tête en sur relançant à tapis les as que je n’ai pas vu depuis 30 ans. Pas de miracle pour son 1/V. je lui dis que c’est dégueulasse, je propose de lui rendre ses jetons (moment euphorique, je vous le rappel). Pich en grand homme refuse : «  c’est un honneur de me faire sortir par un joueur comme toi, si c’était le vilain, je n’aurais pas supporté ».

En gentleman, je le conforte dans son moove, en disant que j’avais failli jeter et blablabla.

Bref, le poker champagne portant ses fruits, je décide de me calmer un peu, ça tombe bien vu les poubelles que je reçois.

Les shorts stack commencent à être nombreux, je tente d’aller chercher Vince avec 1/d, sa petite paire tient sur le board

Liba et pilou  profitent ensuite largement de 2 sorties hasardeuses. Les 2 en me sur-relançant en pleine tentative de vol. Rien de grave.

J’attaque la table finale avec un tapis d’environ 11000, je ne vois que 2 mains 1/K et 1/D qui connaitront des fortunes diverses. Liba revenu de très loin fait la loi sur la table, il va chercher les petits tapis, il agresse fort, ce Liba là est dangereux, dire qu’il devait sortir avant. Cette table finale réunit tous les cadors du CPT et à ce jeu là, il est normal que le plus faible parte en premier. Gigi la grosse boule puante sors 8^ème en refusant de payer ma sur relance avec son 1/D. Bon il a bien fait j’avais 1/k… mais vu ce qui lui reste, il ne doit même pas se poser la question.

2 ou 3 vols plus tard et pétage de plomb de la part de mes collègues (maxillaire et dindou), mon tapis commence à fondre, plus de quoi impressionner grand monde. Ca bouge pas mal sur la table, les mecs sont aguerris et sont pas du genre à se laisser bouffer par les blinds. Je décide d’attendre mon heure….

C’est 1/D qui viendra,

C’est Liba qui viendra me chercher avec d/10 et une montagne de jetons

C’est un 10 qui tombera pour une  cruelle rivière.

Des regrets ? Oui un peu en fin de partie, j’avais 2/3 sorties à faire, à tenter, je ne peux plus me contenter d’attendre les cartes avec ces blinds. Je n’engage pas assez et je m’expose à ce genre de bad beat. Je joue à pile ou face sur ces fins de parties, je n’arrive pas à résoudre ce problème.

13 c’est pas mal :

La table est cette fois plus relevée, à 7 on a vraiment l’impression de pas être nombreux.

Ma stratégie est claire pour cette 2^ème partie, ne pas passer à travers une nouvelle fois, et ne pas gâcher les efforts du premier opus. Prendre un maximum de point pour écarter le vilain une bonne fois pour toute. Se méfier de Claude et pilou qui ont du en découdre 1/2h avant.

Il va me faciliter la vie le vilain, en sortant à la 12^ème place. Il mordra la poussière contre les as de pilou. En vertu des accords du 15/11, quel acting de paul préboilt.

« Gare à celui qui passera à coté de sa 1^ère partie, à force de tout jouer sur la 2^ème, il y a bien des fois ou ça va casser. »

Belle intuition, avec le modeste total de 4 points, il dégringole de la plus haute marche du podium à la place du con. Il confirme ce que l’on pense de lui, un bon joueur de coupe, pas les épaules pour aller chercher un titre de champion.

Dindou en tilt, nanard qui perd son poker, la deuxième bonne nouvelle de la soirée arrive avec la sortie de Claude, mon nouveau concurrent vilain.

Cette fois c’est sur, adieu le panaché, objectif points. Pilou peut encore revenir fort, pas de bêtises.

Mon tapis dégringole pourtant, ces maudites mains intermédiaires qui ne trouvent rien, ces putains de tirage qui ne rentrent jamais. 

C’est le désert, complet, je tombe à 3000 sur une relance de Vince monstrueuse qui me couvre, je jette mon 10/V, ma top paire et mon tirage. J’ai failli payer bordel, pas encore près pour le poker champagne le banquier. Une pocket paire qui se transforme en brelan, Vince me redonne mes 3000 sur un bel acting. L’homme pensait me refaire le coup, piégé en plein bluff.

Le grec craque, rongé par les blinds sur une table à 4, l’obligation de bouger.

On réunit à 8 et j’entame cette table finale short avec mon tapis de départ. J’attends la moindre occasion pour envoyer mon petit bataillon, cela fonctionne 2 fois, mais je suis toujours en dessous du tapis moyen, mon M est catastrophique. Comme souvent, je jette un 1/merde en début de parole, pour envoyer mon tapis avec K/10 pique. Pas de miracle, je ne sais même plus qui me sort,Gigi la chatte surement avec une poubelle. Faut m’expliquer comment on peut gagner une partie de poker avec autant de coup de chatte.

J’échoue à une 5^ème place bien triste.

La seule satisfaction tient dans le fait que je n’ai pas joué n’importe comment une 2^ème partie. J’essaye de ne pas me focaliser sur les poubelles reçues, mais j’ai vraiment l’impression que c’est de pire en pire pour moi. Faudrait regarder avec un avis très objectif. Mais quand je vois le grec qui attrape monstre sur monstre….

A ma place :

Je retrouve enfin ma place, encore une fois en profitant d’une défaillance. En vertu des accords de ste foy signé le 15 novembre pour contrer les percées germano/gitano/vilaines, je suis d’accord avec philippe : Je n’ai pas le niveau de l’année dernière. Le résultat est sensiblement le même mais je suis plus frileux, moins entreprenant. Mon nombre de victoire n’est pas fameux, je joue moins bien mes fins de partie. A ma décharge, si je double contre liba à la 1^ère, je vais surement au bout, et puis j’ai beaucoup de places dans les gains.

En ce qui concerne le poker champagne, faudra clairement me donner une définition. Si c’est faire n’importe quoi, montrer un bluff en risquant son tapis, jouer des tirages bidons sans cote…. Ce sera sans moi. Je n’ai jamais cautionné ce poker.

Si c’est ce servir du board, de jouer les hommes plutôt que les cartes, d’engager son tapis en fin partie pour ne pas mourir à coup de blind. Ca me convient mieux.

D’un point de vue général, ca commence à s’éclaircir un peu en haut du classement. La surprise de ce début de saison est revenue dans le rang.

Ne l’enterrons pas trop vite tout de même, mais la claque psychologique qu’il a reçu peut lui porter préjudice. Comment va-t-il s’en sortir ? Il va devoir s’exposer de plus en plus.

Claude m’inquiète moins, mais force est de constater qu’il progresse. Il sera du legend, voir mieux. S’il résiste, les accords du 15 novembre…  feront le reste.

Comme annoncé, cette étape est celle de pilou, il peut nourrir quelques regrets de ne pas avoir mieux optimisé ces 2 belles places. Il revient fort, il faudra compter sur lui comme il faudra compter sur le libanais qui commence son sprint final. Si on se base sur sa fin de saison dernière, il peut espérer se rapprocher du podium. Je l’ai trouvé très en forme sur cette étape.

Dindou est en pleine crise, capable du meilleur comme du pire, il a une nouvelle fois failli sur son péché mignon, la discipline. Il a compensé avec son agressivité naturelle mais ça ne suffit plus.

MM lui c’est le contraire, la discipline est là, il lui faut désormais apprendre à monter un tapis et optimiser ses belles mains. Je pense qu’il est dans le vrai malgré le gène anicet qui revient le tourmenter quelques fois.

Comme le professeur, je donne l’image à maxillaire. Dire que je le pensais prévisible et frileux. Il a démontré qu’il pouvait être un joueur serré agressif, très réfléchi, peu impulsif. De bonnes dispositions pour le futur. 2/3 égarements quand même. Une première finale CPT c’est un dépucelage, ça change la vie d’un homme (perdre contre le gitan ca gâche un peu le tableau quand même)

Le gitan faudra m’expliquer, ou qu’il nous explique ………. Peut être l’odeur !!! Le bruit et l’odeur